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12 décembre 2019

Comment pouvons-nous réduire le nombre d’accidents dans le secteur de la construction ?

Les accidents du travail dans la construction restent trop nombreux en Belgique. Pourquoi sommes-nous à la traîne par rapport à d’autres pays ? Et comment mettre en œuvre une (meilleure) culture de la sécurité ?

Selon les derniers chiffres de Fedris, l’Agence fédérale des risques professionnels, le secteur de la construction a déploré 7 596 accidents avec incapacité temporaire en 2016. Fedris a par ailleurs recensé 2 096 accidents avec incapacité permanente et 19 accidents mortels. S’il est vrai que le nombre d’accidents diminue chaque année, leur gravité augmente à nouveau. Eurostat replace les chiffres dans une perspective européenne. Entre 2010 et 2015, le nombre d’accidents graves dans la construction avait pourtant diminué de 28 % en Belgique : une évolution moins favorable que celle observée aux Pays-Bas (-65 %) mais meilleure que celle notée en France (-24 %). Grâce aux deux conseillers en prévention, Guy Van Beem, risk engineer chez Fédérale Assurance et Luc Aelvoet, chef d’équipe contrôle des risques chez Mensura, voici différents conseils afin de réduire le nombre d’accident de travail dans le secteur de la construction. 

Des chiffres enjolivés ?
Le secteur de la construction couvre tous les domaines où les accidents du travail sont fréquents. En effet, dans ce secteur, le travail s’effectue en hauteur, ou avec des outils et du matériel roulant, ce qui augmente inévitablement la fréquence des accidents du travail. 
Un autre facteur de risque important est l’évolution du cadre de travail. De surcroît, les structures actives sur les chantiers se révèlent compliquées, avec des entrepreneurs (secondaires) et des sous-traitants avec lesquels la communication n’est pas toujours évidente, en raison notamment de la grande diversité des nationalités actives dans ce secteur. Néanmoins, depuis quelques années, les accidents s’inscrivent dans une tendance baissière, au niveau de la fréquence. Cependant, ces chiffres sont enjolivés car ils ne reprennent pas les accidents du travail des travailleurs intérimaires et détachés. En effet, le recourt à ces travailleurs dans le secteur de la construction est très courant et la fréquence et la gravité des accidents au sein de ces groupes sont beaucoup plus élevées. 

Instaurer un culture de la sécurité
En constatant ces chiffres décevants, la Confédération de la Construction aspire à diviser par deux le nombre d’accidents du travail d’ici 2020. L’idée serait de faire pénétrer lentement une culture d’entreprise dans tous les mécanismes de l’entreprise. Ce n’est possible que si le management l’encourage et en assure le suivi de manière conséquente. 
Par exemple, dans d’autres secteurs à risques, comme la pétrochimie et le dragage, les clients, les propriétaires et les donneurs d’ordres ont conscience des nombreux dangers, des conséquences (financières) importantes des accidents, non seulement en termes de souffrance humaine mais aussi au niveau du matériel, des installations, et même pour l’entreprise. Ce qui favorise la culture de la sécurité d’entreprise. 
Dans la construction, il est courant que l’organisation pratique du travail sur le chantier soit réglée à un niveau hiérarchique plutôt bas dans l’entreprise. Généralement, les dirigeants, gérants ou chefs de chantier ne passent qu’un temps limité sur le terrain. Ce qui engendre souvent beaucoup d’improvisation et cette attitude typique : « Toute notre vie, nous avons travaillé de cette manière, pourquoi devrions-nous changer ? »
Des inspections plus fréquentes, des amendes et d’autres sanctions pour comportement risqué pourraient faire évoluer cet état d’esprit. Ainsi, aux Pays-Bas, l’absence de protection antichute appropriée peut conduire à une amende et à un arrêt du chantier alors que les inspections sont plutôt rares en Belgique et n’ont lieu souvent qu’après un accident grave.

La sécurité, une charge ?
En Belgique, des signes d’amélioration sont visibles. En effet, le secteur de la construction a commencé à se préoccuper de la sécurité avec retard, mais ces 20 dernières années, depuis l’instauration de la loi sur le Bien-être et de l’arrêté royal sur les Chantiers temporaires ou mobiles, l’évolution est positive. Le chemin à parcourir se révèle néanmoins encore long et, malheureusement, des entreprises considèrent toujours la sécurité et la prévention comme des aspects secondaires.
Guy Van Beem : « La culture de la sécurité s’insère dans toutes les strates du secteur, même au sein des petites entreprises, bien qu’il soit logique que les grandes entreprises montrent la voie.»
Certains grands maîtres d’ouvrage exigent que les entrepreneurs affichent un bon « track record » en termes de sécurité. Ils ne sélectionnent donc pas toujours le moins cher, parce qu’il peut aussi se révéler le plus risqué. En outre, les groupes de construction importants sont conscients que des accidents subis par leurs sous-traitants ternissent leur propre image. Des accidents graves peuvent également entacher la réputation du maître d’ouvrage. Les entreprises veulent éviter que leur image soit négativement impactée.
La sécurité n’est plus perçue comme une charge et l’on tend désormais à considérer qu’elle constitue un tout avec la productivité. Les services de prévention ont évolué et, pour atteindre un meilleur niveau de sécurité, les travailleurs sont davantage impliqués. Mais cette implication pourrait encore aller plus loin. Cela doit devenir un automatisme : réfléchir d’abord, agir ensuite. Les maîtres d’ouvrage et les concepteurs doivent se montrer plus responsables, parce que leurs décisions ont un réel impact sur les conditions de sécurité d’un projet.

Des formations préventives
Rendre la sécurité prioritaire passe aussi par des formations pour éveiller les consciences. Il est aussi important de ne pas considérer le personnel des sous-traitants d’une manière différentes. Par exemple, après un accident grave au sein d’une entreprise de béton, celle-ci a intégré le personnel du sous-traitant dans les formations destinées à ses propres collaborateurs. Le résultat fut une nette amélioration des statistiques de sinistralité chez ce client. Et il ne s’agit pas d’un cas isolé. 
Malheureusement, il faut parfois un accident pour inciter les entreprises à redoubler d’efforts à la mise en place d’une culture de la sécurité. Le but est de les encourager à agir préventivement. Des formations partant souvent de cas concrets, illustrés par des photos de situations dangereuses et d’accidents récents dans des secteurs comparables y contribuent. Cette approche augmente la prise de conscience des impératifs de sécurité. Il faut également souligner les responsabilités individuelles. Ainsi par exemple, la justice peut vous poursuivre si un collaborateur tombe d’un échafaudage dont des éléments sont manquants.
Une autre solution à envisager serait d’assouplir les critères de retour au travail après un accident. Plus l’absence d’une personne est longue, plus son retour au travail sera difficile. Il importe que l’employeur entretienne les contacts avec le collaborateur absent et lui fasse comprendre qu’il manque à ses collègues.

Luc Aelvoet : « Nous posons un autre regard sur la situation, osons remettre les choses en question et cherchons, avec le client, les meilleures solutions. »

Visites de chantier - Comment Fédérale Assurance contribue-t-elle à prévenir les accidents du travail ?
Fédérale Assurance se rend régulièrement sur les chantiers, en expliquant qu’il ne s’agit pas d’une inspection. Les départements sinistres et prévention sont en effet strictement séparés. Une personne extérieure peut poser un autre regard sur la situation. Fédérale Assurance ose remettre les choses en question et cherche, avec le client, les meilleures solutions. Non pas en jouant à l’agent de police ou au bureaucrate tatillon mais dans un esprit constructif, pour faciliter le changement de culture. Un accident résulte souvent d’une combinaison de facteurs et d’une petite faute d’attention aux conséquences très importantes. Il est important d’y sensibiliser les gens, et cela fonctionne. En définitive, tout le monde aspire à rentrer à la maison sain et sauf.


Checklist : Comment réduire le nombre d’accidents sur le chantier ?

✔ Mettez en œuvre une culture de la sécurité soutenue par la hiérarchie.
✔ Associez-y tous les niveaux de l’entreprise, y compris les sous-traitants.
✔ Organisez des formations de qualité sur la sécurité et faites-en un point permanent de l’ordre du jour.
✔ Évitez l’improvisation, même en cas de modifications apportées au projet.
✔ Assurez une inspection et un contrôle suffisants.
✔ Récompensez les collaborateurs montrant un comportement exemplaire en termes de sécurité.
✔ Réagissez toujours lorsque vous constatez des situations dangereuses.

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